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Enquête sur les temps de prière

La CCBF, conférence catholique des baptisés de France, a réalisée un enquête auprès de prêtres et diacres pratiquant ces  temps de prière.
Monique HÉBRARD  a écrit le 22 juin 2014 dans les colonnes du site  www.baptises.fr

 

Des prêtres et des diacres acceptent des célébrations à l’Église à l’occasion d’un remariage.

L’attitude de l’Église catholique envers les divorcés qui se remarient est un sujet douloureux depuis de nombreuses années.

Douloureux pour les personnes qui, après un échec, ont un nouveau projet de couple qu’elles désirent confier à Dieu, et qui se voient refuser le sacrement de mariage, et parfois même une simple bénédiction

Douloureux pour ces catholiques pratiquants « divorcés remariés », parfois engagés dans leur paroisse, qui, de plus, sont « interdits » d’eucharistie et de sacrement de réconciliation.

Douloureux pour les prêtres qui sont déchirés entre leur devoir d’obéissance aux lois de l’Église, et leur cœur de pasteur désireux de vivre la miséricorde du Christ avec tous ceux qu’ils accueillent.

Ce sera l’un des sujets brûlants du prochain synode sur la famille, lancé par le pape François.

À cette occasion, la CCBF a recueilli le témoignage de 75 prêtres et diacres de divers diocèses de France, qui ont opté pour célébrer ouvertement des temps de prière, souvent dans une église.

Certes il ne s’agit pas d’un deuxième mariage sacramentel mais d’une célébration, soigneusement préparée avec les époux, et qui ne pose aucun problème canonique. Pourtant certains prêtres sont acculés à une relative clandestinité par crainte des réactions de leurs confrères, et d’autres refusent toute célébration à des couples qui le demandent.

Les prêtres et diacres qui ont répondu à cette enquête ne sont pas des « militants » d’une mouvance libérale de l’Église, mais des pasteurs, des hommes de terrain, attentifs aux personnes. Quelques uns ont déjà été confrontés à des demandes de bénédiction de couples de personnes homosexuelles et y ont répondu.

Au terme de cette enquête, basée sur l’expérience de prêtres et de diacres, il est permis de se demander pourquoi l’Église, au lieu de rester dans le flou et le non dit, ne pourrait pas faire savoir officiellement que de telles célébrations peuvent être offertes à tous ceux et celles qui désirent confier leur amour à Dieu.

C’est pourquoi la CCBF tient à le faire savoir haut et fort.

Elle invite les prêtres et les diacres qui s’interrogent encore sur l’opportunité ou la faisabilité d’une telle démarche à rejoindre ceux qui depuis longtemps les pratiquent.

Elle invite tous les couples divorcés qui se croient condamnés à rester sur le seuil de leur église à oser y entrer de nouveau pour solliciter une bénédiction de leur couple.

Elle invite tous les baptisé-e-s à faire preuve de bienveillance envers les couples divorcés et à faire connaître les bénédictions qui peuvent soutenir leur nouvelle union.

Monique Hébrard

pour avoir toute l’enquette      http://www.baptises.fr/?p=9366    

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