Lors de la » congrégation générale « , Mgr Paul André Durocher est intervenu dans son allocution de 3 minutes, sur la situation des femmes dans le monde et a terminé par une triple demande:
- Que ce Synode considère la possibilité d’octroyer à des hommes et des femmes mariés, bien formés et accompagnés, la permission de prendre la parole lors des homélies à la Messe afin de témoigner du lien entre la Parole proclamée et leur vie d’époux et de parents.
- Qu’afin de reconnaître l’égale capacité des femmes d’assumer des postes décisionnels dans l’Église, ce Synode recommande de nommer des femmes aux postes qu’elles pourraient occuper dans la Curie romaine et dans nos curies diocésaines.
- Enfin, concernant le diaconat permanent, que ce Synode recommande l’établissement d’un processus qui pourrait éventuellement ouvrir aux femmes l’accès à cet ordre qui, comme le dit la tradition, est orienté non ad sacerdotium, sed ad ministerium.
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Les 3 minutes de Mgr paul-André Durocher
Les statistiques les plus récentes de l’Organisation mondiale de la santé révèlent ce fait troublant: encore aujourd’hui, près d’un tiers des femmes dans le monde sont victimes de violence conjugales. Pourtant, dans Familiaris Consortio, le Saint Pape Jean-Paul II avait lancé un vigoureux appel : « Je demande à tous de s’engager dans une action pastorale spécifique plus vigoureuse et plus incisive afin que les offences à la dignité de la femme soient définitivement éliminées. » Malheureusement, plus de trente ans plus tard, les femmes continuent de subir discrimination et violence au mains des hommes, y inclus de leurs époux.
Devant cette triste et dramatique réalité, je propose que ce Synode affirme clairement qu’une interprétation correcte de l’Écriture sainte ne permet jamais de justifier la domination de l’homme sur la femme. En particulier, ce Synode devrait affirmer que les passages où Saint Paul parle de la soumission de la femme à son mari ne peuvent pas justifier la domination de l’homme sur la femme, encore moins la violence à son égard.
Mais il faut aller plus loin. Pour manifester clairement au monde l’égale odignité des femmes et des hommes dans l’Église, nous devrions reprendre la réflexion du Pape Benoît XVI dans son discours au clergé romain en mars 2006 lorsqu’il a dit : « Il est juste de se demander si, dans le service ministériel… on ne peut pas offrir plus de postes, plus de positions de responsabilité aux femmes. »
Je propose donc trois autres pistes d’action à ce Synode.
- Que ce Synode considère la possibilité d’octroyer à des hommes et des femmes mariés, bien formés et accompagnés, la permission de prendre la parole lors des homélies à la Messe afin de témoigner du lien entre la Parole proclamée et leur vie d’époux et de parents.
- Qu’afin de reconnaître l’égale capacité des femmes d’assumer des postes décisionnels dans l’Église, ce Synode recommande de nommer des femmes aux postes qu’elles pourraient occuper dans la Curie romaine et dans nos curies diocésaines.
- Enfin, concernant le diaconat permanent, que ce Synode recommande l’établissement d’un processus qui pourrait éventuellement ouvrir aux femmes l’accès à cet ordre qui, comme le dit la tradition, est orienté non ad sacerdotium, sed ad ministerium.