Témoignage de Gilles Vadon .
Depuis ma formation et les débuts de mon ministère de prêtre, j’ai toujours reçu et compris l’Eglise comme le peuple des baptisés, invité à témoigner de l’Evangile son trésor et son fondement.
L’Eglise n’est pas un entre-soi : elle est missionnaire à la manière de Jésus-Christ. Elle est faite pour témoigner.
Le témoignage commence par l’écoute et l’humilité.
La mission qui est confiée à l’Eglise n’est autre que celle de Jésus lui-même, l’envoyé du Père.
L’Eglise ne se donne à elle-même sa mission, elle la reçoit. Je ne me suis pas donné à moi-même mon ministère, je le reçois. Je le dis au présent parce que je deviens prêtre comme je deviens un homme un peu chaque jour et au cœur de la vie.
Les personnes que je rencontre : celles vers qui je vais, comme celles qui viennent à moi, donne sens à ma vie, à mon ministère, le provoque parfois.
Avec le groupe Bartimée, j’ai d’avantage mesuré la souffrance de celles et ceux qui compte tenus de leur parcours et de leur histoire, se sont senti abandonnés, rejeté, voir méprisé par l’Eglise.
Ensemble, avec d’autres baptisés, nous avons pris le temps d’écouter pour accompagner ces personnes, afin qu’elles trouvent leur place dans la communauté chrétienne. Nous avons associé la communauté dominicale à ce retour. De faire de l’eucharistie une fête, comme au retour du fils cadet de la parabole. Une fête pour célébrer la joie d’un retour à la vie !
En recevant des lettres insultantes, j’ai mesuré le poids des habitudes, la lourdeur des crispations de certains ? Il est bon, dans ce moment-là, de contempler Jésus Christ, dans son rapport au monde des malades et des pécheurs. De mesurer l’importance de la miséricorde comme un chemin de vérité, de libération et d’espérance.
Personne ne peut vivre recouvert à vie du manteau de son mal.
Avec le Christ, nous sommes toujours une personne !
Il devrait en être ainsi dans notre Eglise.
Ensemble nous devons y travailler. Merci
Gilles Vadon, prêtre du diocèse de Lyon